Lutte contre le harcèlement sexuel dans le milieu de la nuit : 250.000 € pour soutenir 4 projets associatifs

Communiqué de presse

Lutte contre le harcèlement sexuel dans le milieu de la nuit : 250.000 € pour soutenir 4 projets associatifs

Sur proposition de la secrétaire d’Etat à l’Egalité des chances Nawal Ben Hamou, le gouvernement bruxellois a marqué son accord sur l’octroi d’un subside de 250.527 € pour soutenir 4 projets associatifs dans le cadre du Plan d’action du gouvernement bruxellois de lutte contre le harcèlement et les violences sexuelles dans la vie nocturne.

Un appel à projets a été lancé le 1er mars dernier pour renforcer le soutien financier au secteur associatif de prévention et de soutien. Quatre projets de qualité ont été retenus pour un montant total de 250.527 €, suite à un processus d’évaluation mené par equal.brussels avec la collaboration d’un jury composé d’expert.es issu.es du Conseil de la Nuit bruxellois et de l’Institut pour l’Égalité entre les femmes et les hommes.

  1. Le projet « SACHA Formation » de l’ASBL Z! (70.065 €)

Depuis 2018, le Plan SACHA développe 3 axes de travail : la formation des organisateur.trices d’événement festifs (festivals, bars, clubs…), la sensibilisation sur le terrain et la prise en charge psychologique des victimes.

Il s’agit ici de soutenir le projet “SACHA Formation” de l’ASBL Z! qui a pour but de former les acteur.rices professionnel.les du milieu festif permanent bruxellois (bars, clubs, salles de concert…) à la lutte concrète de terrain contre les violences faites aux femmes et aux personnes LGBTQIA+.

La formation abordera de nombreux aspects liés notamment à l’identification des violences, la prise en charge des victimes, la sensibilisation des équipes et des publics, l’implémentation d’un protocole et d’une charte outillée.

  1. Le kit de formation de l’ASBL Modus Vivendi (70.629 €)

L’ASBL Modus Vivendi, qui coordonne le réseau Safe Ta Night, a capitalisé une expérience de coordination mais également d’intervention de 1ère ligne en milieu festif depuis plus de 20 ans en matière de réduction des risques liés à l’usage de psychotropes.

Son projet consiste à développer un kit de formation (contenu et support pédagogique) destiné à la formation des travailleur·euses de l’HORECA, sur les questions de violences sexistes et sexuelles et les violences genrées en milieu festif, en particulier quand celles-ci concernent les personnes en situation de vulnérabilité ou soumission chimique (alcool et autres produits psychoactifs).

Ce kit/module sera pensé pour pouvoir s’intégrer aux formations existantes que donnent notamment le Plan Sacha, mais aussi d’autres formateurs·ices (Safe ta Night, Drink Different, CPVS, etc.).

  1. La plateforme We Care (about each other) de la Brussels By Night Federation (60.145 €)

Depuis sa création, la Brussels By Night Federation (BBNF), accompagne le secteur festif sur les différentes problématiques auxquelles il estconfronté. La fédération souhaite développer sa plateforme We Care (about each other) pour :

–   Accompagner les bars de nuit, clubs et soirées dans le développement de leur politique contre le harcèlement et les violences sexistes et sexuelles,

–   Sensibiliser le secteur aux questions de harcèlement et des violences sexistes et sexuelles,

–   Diffuser les informations sur les projets de Plan SACHA et celui de Safe Ta Night (« Pour une culture du consentement en milieux festifs : kit d’outils à destination des formateur.trices de travailleur.euses du monde la nuit sur les problématiques liées à la soumission et/ou la vulnérabilité chimique. ») auprès du secteur de la nuit,

–   Mettre en place un groupe de personnes formées (« Care Team ») qui pourront intervenir directement au sein des soirées pour l’activation des protocoles de prévention et d’action.

Ce projet sera développé avec la collaboration de Safe ta Night et Plan Sacha.

  1. Le projet de sensibilisation du Collectif Osmose (49.688 €)

L’objectif du Collectif Osmose est de conscientiser et éduquer le public du milieu festif aux problématiques de harcèlement, d’agressions et autres formes de discriminations en mettant en place une équipe de terrain afin de prévenir, prendre en charge et agir par le biais de l’observation au sein d’une foule, du contact et de la parole au sein de ce public divers.

Cette sensibilisation sur le terrain se fera notamment au travers de formations au sein de l’équipe, à l’installation d’un protocole de prévention accessible à tous.tes et pour tous.tes, la création d’ateliers pouvant comprendre des prises de paroles ouvertes à tous.tes et pour tous.tes, ainsi qu’une campagne de prévention au préalable via des affiches, flyers, fanzines ainsi qu’une communication spécifique via des plateformes digitales, social média, site internet, création de pages sur les réseaux sociaux.

« Ces quatre projets viennent compléter un panel d’actions mises en place par la Région bruxelloise, la COCOF et la VGC suite au mouvement dénonçant les violences sexistes et sexuelles dans le monde de la nuit. A côté du soutien au secteur associatif, nous mettons également en place des formations et des capsules vidéo à l’attention des travailleur.euses de l’HORECA, des supports trilingues visant à contribuer à la visibilité des services d’assistance existants et comportant des conseils concrets des services que l’on peut contacter en fonction du cas et enfin une large campagne de sensibilisation grand public qui sera diffusée en novembre prochain » précise la secrétaire d’État à l’Égalité des chances Nawal Ben Hamou.