« Trois minutes » – Sauver des vies grâce aux détecteurs d’incendie

Persbericht

Avec « Trois minutes », Nawal Ben Hamou, secrétaire d’Etat chargée du Logement et Ans Persoons, secrétaire d’Etat chargée de la Lutte contre l’Incendie et l’Aide médicale urgente, publient une capsule vidéo dans le cadre de la nouvelle réglementation en matière de détecteurs de fumée, bientôt obligatoires dans tous les logements bruxellois. 

Autrefois estimé à dix-sept minutes, le temps dont les victimes d’incendies disposent pour évacuer leur logement en cas d’incendie est désormais estimé à trois petites minutes – soit plus du double du délai de réponse moyen des Pompiers de Bruxelles, qui s’élève à huit.  


Trois minutes, c’est le temps de se faire un café. 
Trois minutes, c’est le temps de se brosser les dents 
Trois minutes, c’est aussi le temps de tout perdre en cas d’incendie.


Alors que les méthodes et matériaux de construction, la composition de l’ameublement et la recrudescence des appareils électriques munis de batteries nous ont menés à cette progression plus rapide des flammes dans les habitations modernes, la conscience de l’importance de la prévention des incendies domestiques reste trop peu développée à Bruxelles et dans tout le pays. 

À l’heure actuelle, seuls les logements locatifs doivent obligatoirement être équipés de détecteurs de fumée autonomes en Région bruxelloise, ce qui laisse 40 % des logements hors du cadre législatif. Déterminants dans la détection précoce des fumées, les dispositifs vendus pour quelques dizaines d’euros représentent pourtant un investissement imbattable au niveau coût-efficacité, d’où l’adoption d’une nouvelle réglementation à partir du 1er janvier 2025 : 

– L’obligation d’installer des détecteurs de fumée dans tous les logements bruxellois, et non plus uniquement dans les logements en location. 

– L’obligation d’installer un système interconnecté ou centralisé à partir de quatre détecteurs individuels dans le logement (sauf exceptions). 


Les différents types d’appareils et les modalités de placement des détecteurs sont détaillés dans les schémas disponibles sur le site pompiers.brussels et repris dans une brochure prochainement distribuée au grand public.  


Bruxelles s’aligne sur les autres Régions   


L’objectif poursuivi par ces mesures est de prévenir les sinistres évitables que la Région dénombre chaque année, tout en réinstaurant une culture de la sécurité en matière d’incendies domestiques.  Avec 586 signalements en 2021, 568 en 2022 et déjà 560 pour la période du 1er janvier au 11 août 2023, le nombre d’incendie domestique reste dramatiquement élevé en Région bruxelloise

Cette extension de la législation alignera Bruxelles sur les autres Régions du pays, la norme étant en vigueur depuis plusieurs années en Flandre (2020) et en Wallonie (2006). Hélas, malgré ces évolutions successives, notre pays semble encore à la traîne vis-à-vis de certains de ses voisins. A titre de comparaison, les Pays-Bas (17.872.724 d’habitants) n’ont eu à déplorer que 36 décès lors d’incendies domestiques l’an dernier, un chiffre qui s’élève à 76 décès chez nous (11.697.557 d’habitants), dont 10 pour la seule Région bruxelloise. 

D’après le Moniteur de sécurité incendie de 2018, une étude et enquête organisée auprès de 2143 Belges par l’ANPI (Association Nationale pour la protection contre l’incendie et le vol) et le SPF Intérieur, le Belge moyen se soucie peu de la sécurité incendie de son habitation. Ce serait seulement le cas d’un Belge sur quatre. En outre, seul trois Belges sur cinq sont prêts à investir dans la sécurité incendie.

L’enquête a également révélé que seulement 65 % des participants de la Région bruxelloise disposent d’un détecteur de fumée dans leur habitation, contre 75 % dans les autres Régions du pays. Toujours d’après cette enquête nationale, la part de détecteurs de fumée en Région bruxelloise a chuté de 75 % à 65 % entre 2016 et 2018.


« La prévention des incendies domestiques doit redevenir une priorité, c’est un enjeu de sécurité crucial qui permettra de sauver des vies. Le bilan dressé année après année est désastreux : sans même parler du coût matériel forcément élevé, le coût humain, avec son nombre affolant de morts et de blessés, est tout simplement intolérable – d’autant que les victimes les plus durement touchées sont souvent les plus précarisées, parmi lesquelles de nombreuses personnes âgées. Avec la capsule « Trois minutes », nous voulons rappeler aux gens qu’ils peuvent tout perdre en une poignée de secondes, et que des moyens simples de prévention peuvent sauver leur vie et celles de leurs proches. » 

Nawal Ben Hamou, secrétaire d’Etat au Logement 


« Trois minutes, c’est le temps nécessaire pour qu’un feu se propage et bouleverse des vies. L’installation de détecteurs de fumée dans tous les logements est sans conteste la solution la plus simple et la plus efficace pour de sauver des vies et réduire les dégâts. Cependant, il semble qu’encore trop peu de personnes soient au courant de leur utilité. Le constat est clair : peu d’habitations sont équipés de ce type de dispositif, en particulier chez les propriétaires occupants. Et même dans les logements locatifs, où l’obligation est en vigueur depuis 2004, la généralisation de détecteurs de fumée n’est pas encore pleinement respectée. Car ce petit appareil peut incontestablement faire une énorme différence et sauver de nombreuses vies, nous lancerons dans le courant de l’année prochaine une vaste campagne de sensibilisation afin d’encourager les Bruxellois.e.s à équiper leur logement de détecteurs de fumée.  » 

Ans Persoons, secrétaire d’Etat bruxelloise chargée de la Lutte contre l’Incendie et l’Aide médicale urgente


Toutes les informations pratiques et techniques concernant le type de détecteurs, leur placement et les spécificités liées aux appareils interconnectés ou centralisés seront prochainement disponibles. 

Une campagne de sensibilisation à grande échelle suivra à la fin du premier semestre 2024.

Pompiers.brussels

Logement.brussels

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