La Région et la Ville de Bruxelles lancent la socialisation des loyers des logements publics de la Ville

Communiqué de presse

La Région et la Ville de Bruxelles lancent la socialisation des loyers des logements publics de la Ville

Après Saint-Gilles, Ixelles et Molenbeek-Saint-Jean, c’est au tour de la Ville de Bruxelles de se lancer – en collaboration et avec le soutien de la Région – dans la socialisation des loyers de ses logements publics. Un processus mis en place par la secrétaire d’État au Logement Nawal Ben Hamou dans le cadre du Plan d’Urgence Logement régional.

La socialisation : un loyer social qui ne dépassera pas 22% des revenus des locataires concernés

Le principe de la socialisation est simple : permettre aux locataires de logements communaux – qui sont également inscrits sur la liste d’attente de la SLRB pour l’obtention d’un logement social – de bénéficier d’un loyer social, c’est à dire un loyer calculé sur base de leurs revenus, comme s’ils étaient dans un logement social. Ce loyer social correspondra à maximum 22% de leurs revenus. Les locataires concernés pourront donc bénéficier d’une réduction importante de loyer tout en restant dans leur logement.

De son côté, la Région prendra en charge la différence entre le loyer social et le loyer communal, fixé par la Régie Foncière ou le CPAS. Deux ETP financés par la Région viendront renforcer les équipes de la Régie Foncière et du CPAS afin de faciliter la mise en place du processus de socialisation.

La socialisation est donc applicable aux locataires de la Ville qui répondent à 3 conditions :

  1. Occuper un logement de la Régie Foncière ou du CPAS,
  2. Être inscrit sur la liste d’attente pour un logement social (au 1er juillet 2021)
  3. Se trouver dans les conditions de revenus du logement social.

Selon les premières estimations, quelques 1.290 locataires d’un logement public de la Ville pourraient demander la socialisation de leur loyer, soit environ 890 locataires de la Régie Foncière et 400 locataires du CPAS de Bruxelles. Les locataires concernés seront contactés pour leur proposer la socialisation.

Les locataires qui opteront pour la socialisation, signeront un avenant au contrat de bail qui les lie à la Régie Foncière ou au CPAS. Le CPAS et la Régie Foncière restent donc propriétaires, bailleurs et gestionnaires de leurs logements et continueront à attribuer leurs logements aux candidats présents sur leurs listes d’attente.

Grâce à cet accord avec la Région, la Ville de Bruxelles répond à une problématique présente sur son territoire et suit les objectifs inscrits dans l’accord de majorité en maintenant les loyers publics bruxellois abordables pour l’ensemble de sa population.

Nawal Ben Hamou, secrétaire d’État au Logement : « Je suis heureuse de pouvoir compter sur la collaboration pleine et entière de la Ville et du CPAS de Bruxelles pour avancer sur le processus de socialisation des logements communaux. Cette étape importante nous permet de proposer une réponse rapide et efficace à près de 1.300 ménages locataires de la Ville en attente d’un logement social. Mon objectif est qu’un maximum de communes bruxelloises puissent s’inscrire dans ce processus : des négociations sont en cours avec plusieurs d’entre elles pour que leurs locataires puissent bénéficier au plus vite de la socialisation de leur loyer. Une bouffée d’oxygène bien nécessaire alors qu’ils et elles subissent de plein fouet les effets de la crise énergétique. »

Philippe Close, Bourgmestre de la Ville de Bruxelles : « En ces temps de crise énergétique, crise du pouvoir d’achat et sociale, il est d’une importance capitale pour nous en tant que Ville de Bruxelles qui disposons du plus grand nombre de logements publics de la Région bruxellois de venir en aide à nos locataires qui sont en attente d’un logement sociale en offrant une réduction de leur loyer qui a pour but d’alléger leurs factures mais aussi leur quotidien. »

Lydia Mutyebele, Echevine du Logement de la Ville de Bruxelles : « Pour la Régie Foncière qui possède un patrimoine de 3800 logements, 890 locataires seront concernés. Le droit à un logement décent et accessible est un droit fondamental et un des axes stratégiques de la Ville. Avec l’adoption de ce protocole d’accord ville-région, nous espérons toucher un maximum de familles qui connaissent des temps difficiles suite aux crises sanitaire et énergétique. »

Khalid Zian, Président du CPAS de la Ville de Bruxelles : « La recherche d’un logement à Bruxelles est devenu, pour les familles modestes, un véritable parcours du combattant. Nombre d’entre elles en viennent à se saigner financièrement pour payer leur loyer, au détriment de leur santé ou de l’éducation de leurs enfants. La mesure que nous proposons à nos locataires et aux candidats locataires représente pour certaines familles une réduction de leurs charges locatives pouvant aller jusque 300 à 400€/mois, en fonction de leurs revenus. Il s’agit d’une mesure forte en faveur de la prévention de la pauvreté à Bruxelles. »

Contacts presse :

  • Cabinet de Nawal Ben Hamou : Annaïk de Voghel – 0472 71 99 31
  • Cabinet de Philippe Close : Wafaa Hammich – 0484 87 06 61
  • Cabinet de Lydia Mutyebele Ngoi : Géraldine Rademaker – 0490 42 76 73
  • Cabinet de Khalid Zian : Patrick Liebermann – 0475 92 00 46